Album Magique d'Isapierre, Episode No 27 : Quand l'Ombre supplante la Lumière et nous dissimule de belles choses...

Magie No 27 - Quand l'Ombre supplante la Lumière et nous dissimule de belles choses...

Montreux – Samedi 21 octobre 2006 – Je viens de passer la journée en compagnie d’une personne qui prétend être très orientée vers le tantrisme shivaïte et vers le shaktisme. Mais de tout ce que nous échangeons, je ne me sens pas vraiment à l’aise, je ne comprends pas ce langage qui me semble complètement décalé.

Par hasard, c’est aujourd’hui que commence la fête hindoue de Navatrî qui a lieu chaque année lors de la nouvelle lune la plus noire de l’année, généralement celle d’octobre. Cette fête qui célèbre le nouvel an hindoue dure dix jours. Les trois premiers jours sont dédiés à la Déesse Durga, la Combattante… les trois suivants à la Déesse Sarasvatî, la Sagesse et la Connaissance… les trois suivants à la Déesse Lakshmi, la Généreuse… et le dixième jour à la Déesse Kali, la Destructrice qui nous aide à détruire ce qui est sombre en nous.

Prétendant être une érudite du Shaktisme, cette femme devrait participer à la fête et non rester à déambuler en ma compagnie sur les quais de cette si belle ville qu’est Montreux. D’ailleurs nous croisons deux personnes originaires de l’Inde qui se rendent à une soirée spécialement organisée pour cette occasion. Je suis très étonné qu'ils ne l'invitent pas mais c'est ainsi.

Pour ce qui est de cette photo, je ne pensais photographier que le reflet du soleil couchant sur la montagne d’en face et à la surface de l'eau sur le lac Léman. Sur la pointe à droite, c’est Thonon-les-Bains, et à droite des reflets, c'est Evian... deux très belles villes mais côté français…

La découverte, plus tard, des cinq cygnes que je n’avais absolument pas vu dans l’obscurité tombante m'a vraiment étonné, je ne m’y attendais pas. Pour moi, cette photo était bien plus sombre et surtout vide de toute présence. Certes, elle m’a rempli d'aise quand j’ai découvert la présence de ces cinq cygnes... Si je devais leur donner un prénom, je commencerai par celui de gauche que j'appellerai Devi, puis de l'autre côté des reflets de Lumière, je les appellerai Durga, Sarasvatî, Lakshmi et Kali...

A cette heure tardive, il était temps que je quitte cette femme qui m’a assommé avec ses immenses connaissances du tantrisme shivaïte et qui se prétend sur un chemin de Lumière auquel je ne serais pas encore préparé. Finalement ce n’est que du matérialisme spirituel mais conjugué au féminin par des femmes dans l’ensemble plutôt obscures.

Dorénavant, je dois me montrer bien plus prudent sur ces soi-disantes tantrikas qui, en réalité, ne brillent d’aucune lumière intérieure mais qui se sont appropriées une culture pour touristes et un art vestimentaire d’un autre monde mais la sincérité en moins, l’esbroufe en plus…